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    Transport des fraises après la cueillette dans la vallée de Bagnes (reportage pour L'Illustré n°28-1940) - Max Kettel
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    Transport des fraises après la cueillette dans la vallée de Bagnes (reportage pour L'Illustré n°28-1940) - Max Kettel
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    Transport des fraises après la cueillette dans la vallée de Bagnes (reportage pour L'Illustré n°28-1940) - Max Kettel
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    Transport des fraises après la cueillette dans la vallée de Bagnes (reportage pour L'Illustré n°28-1940) - Max Kettel
  • Horizons (7 août 1967) Les fraises du Valais - RTS Radio Télévision Suisse
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    Dépôt de fraises à Lourtier - Maria Anna Bertolino
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    Porte-panier (années 1980) pour la cueillette des framboise - Maria Anna Bertolino
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    Balances et paniers conservés dans le dépôt au Levron - Maria Anna Bertolino
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    Dépôt construit par le Syndicat de fruits et de légumes du Levron. La date de construction est inconnue mais sur la paroi on peut encore lire: Syndicat de fruits et de légumes 1933-1983 - Maria Anna Bertolino
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    Entretien d‘un framboisier à Reppaz (Orsières) - Maria Anna Bertolino
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    Jardin familial et framboisier à Issert (Orsières) - Maria Anna Bertolino
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    Soutien en bois avec porte-framboise pour s'aider dans la récolte - Maria Anna Bertolino
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    entretien d'un framboisier à Sarreyer (Val de Bagnes) - Maria Anna Bertolino
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    fraisier dans le village de Sarreyer (Val de Bagnes) - Maria Anna Bertolino
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    La récolte des framboises à Reppaz (Orsières) - Maria Anna Bertolino
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    Panier de framboises après la récolte - Maria Anna Bertolino
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    Jardin familial et framboisier à Reppaz (Orsières) - Maria Anna Bertolino
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    Lignes de framboises dans une parcelle à Reppaz (Orsières) - Maria Anna Bertolino
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    Paniers de fraises en bois de peuplier (1ère moitié du XXe siècle) - Maria Anna Bertolino
  • La framboise de l'Entremont - Joseph Péaquin
  • 1940
    1967
    2020
    2021
    2022
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Categoria

Saperi Tecnici e Artigianali

Tag

DOVE

(Entremont), Canton Vallese - Svizzera

CHI

Bobiller Sylvia Bobiller Sylvia
(agricoltore)
Gabioud Nicole Gabioud Nicole
(agricoltore)
Marmet Nicole Marmet Nicole
(panettiere)
May Edith May Edith
(agricoltore)

La culture de la fraise et de la framboise dans la région de l’Entremont (Valais)

Les petits fruits (framboisiers, groseilliers, fraisiers, myrtilles, mûres, mais aussi argousiers, églantiers, sureaux), à côté des fruits à pépins, à noyaux et à coques, font partie intégrante du paysage des Alpes et des zones de montagne depuis longtemps. Toutefois, de nos jours, beaucoup de ces cultures sont menacées de disparition, entraînant la perte aussi bien de la diversité biologique que des savoir-faire locaux liés à la culture et à la sélection des variétés les plus adaptées aux différents climats alpins (Tarbouriech, 2004, p. 22). C’est le cas de la culture de la fraise et de la framboise dans la région de l’Entremont.
Ayant connu une période très favorable à son développement à partir des années 1930 et jusqu’aux années 1990-2000, cette culture n’est plus que réservée à l’autoconsommation ou par un nombre très réduit de productrices. Il s’agit de femmes qui maintiennent encore une production de petites quantités destinées à la vente, surtout de barquettes de framboises, mais qui ne sont pas des agricultrices professionnelles. Pour elles, il s’agit d’un « à côté » de leur travail ou de leur retraite qui les occupent les mois de juin et de juillet pour la récolte et tout au long de l’année pour l’entretien des fraisiers et des framboisiers.
Pourtant, la mémoire de ceux qui ont pratiqué cette culture et ont abandonné depuis quelques décennies − et en général la mémoire de tous les habitants de la région à propos de la culture de la fraise et de la framboise − est encore bien vivante. C’est, en particulier, la culture de la fraise qui a beaucoup changé leur vie et celle de leurs parents. Avant, il n’y avait pas de commerce de fruits et de légumes, tout était cultivé pour l’autoconsommation. Il s’agissait surtout d’un peu de légumes (comme les choux), de pommes de terre et de céréales. Avec la fraise, au contraire, les communautés montagnardes sont entrées dans l’économie de marché (avec toutes les implications que cela comporte).
De nos jours, le souvenir de ce que la culture de la fraise et de la framboise a signifié pour les habitants de l’Entremont peut se voir dans les rangs de fraisiers et de framboisiers conservés dans les jardins privés. Le paysage a désormais changé d’aspect. Les champs ont été transformés en prairies pour le fauchage, car l’élevage de vaches à lait est la première filière agricole de la région. Toutefois, il y a une sorte de continuité avec le passé, un fil qui n’a jamais été coupé. En effet, les productrices qui ont encore des cultures d’une taille suffisante pour pratiquer de la vente ont perpétué une tradition de famille. Dans deux cas, il s’agit d’une activité qu’elles ont apprise avec leurs beaux-parents dans les années 1990, quand elles ont emménagé dans le village de leurs maris et quitté le travail pour s’occuper des enfants. C’est en ce moment-là qu’elles ont commencé à aider dans les jardins familiaux. Leurs beaux-parents ou parents faisaient partie de la génération qui avait connu la période faste de la fraise et ils étaient petits quand ils devaient aider leurs parents dans les champs. Pour cette raison-là, même quand la fraise et la framboise n’étaient plus rentables, ils ont conservé des rangs. La même motivation est donnée par les productrices :
« Je cultive des framboises depuis que je me suis établie ici (à Reppaz, village de la Commune d’Orsières) avec mon mari, je viens de Liddes et puis mes beaux-parents faisaient déjà de la culture. J’ai appris par mes beaux-parents. C’est souvent les mêmes variétés, on a toujours remis les mêmes, la variété s’appelle Glen Ampel »;
« Moi, j’aime les framboises depuis que je suis petite, je ne viens pas du village d’ici (Issert, village de la Commune d’Orsières), mon mari arrive d’ici mais mes parents avaient des framboises à Orsières. J’ai toujours vu mes parents le faire, je sais comme les traiter. Une fois tout le monde devait aider, les adultes ramassaient et les petits portaient les paniers, ils voyaient et ils apprendraient comment le faire ».
Ces femmes ont non seulement hérité d’une passion, mais aussi des mêmes plants. Il y a des cas où les framboisiers ont 40 ans. Dans d’autres cas, il s’agit de variétés testées par la Station expérimental de l’Agroscope de Bruson. Les gens de la région avaient en effet l’habitude de se rendre dans ce village du val de Bagnes pour acheter des variétés. Ils y allaient aussi pour suivre les journées de formation où pour faire des essais. La Station a été une véritable référence pour les producteurs de petits fruits de la région mais elle a ensuite reconverti sa production en plantes médicinales. Les variétés étaient sélectionnées pour grandir à 1000 mètres d’altitude et pour résister au froid, au vent, au gel printanier et à la grêle. Aujourd’hui, c’est surtout la sècheresse où les années de pluie intense qui causent des dégâts.
De nos jours, les productrices se plaignent d’un manque d’information et de soutien scientifique à propos de nouveaux dégâts, comme celui de la mouche Drosophila suzukii. Il semble que l’on n’ait pas encore trouvé de solutions pour lutter contre cette mouche qui dépose ces œufs dans les fruits. Les seules armes actuellement disponibles sont des pièges artisanaux faits avec des bouteilles en plastiques dans lesquelles on met un liquide doux. De plus, la culture étant familiale, les productrices ne se connaissent pas entre elles et elles ne sont pas dans un réseau d’agriculteurs et d’agricultrices. Il n’y a donc pas d’échange entre les productrices.
Il existe une différence majeure avec les pratiques anciennes : les produits chimiques sont désormais bannis. Si les anciens traitaient beaucoup, maintenant on cherche à faire une production la plus naturelle possible. Certains traitements fondamentaux pour pouvoir vendre le produit ne peuvent pas être évités, comme celui contre le ver de la framboise, mais d’autres, comme les traitements contre les mauvaises herbes, ont été remplacés. On préfère désormais un arrachage à la main. De plus, à l’époque on traitait cinq fois au printemps contre les insectes, maintenant on ne fait que deux traitements.
L’entretien des framboisiers :
 « demande énormément de travail, il faut toujours s’en occuper, ce qu’on doit faire attention c’est de faire plutôt bio. Moi, je fais tout à la pioche, je ne mets pas de désherbant. Le printemps je capionne [NDA : mot régional pour indiquer que l’on arrache la mauvaise herbe avec un outil qui ressemble à une petite pioche constituée d’un côté de deux dents et d’une spatule tranchante de l’autre] je retourne la terre entre les lignes (rangs), je mets une poignée d’engrais à chaque plante. Puis, il faut remettre les piquets car ils deviennent plus courts, s’il y a du vent, ça casse les plantes, donc il faut qu’ils soient hauts. A l’automne on serre très prêt du bois (tuteur) pour qu’il ne caisse pas pendant l’hiver. Au printemps il faut aérer les plants en les attachant moins serré. Après il faut sulfater, un sulfatage est obligatoire le printemps et l’automne. Et puis contre le vers de la framboise, on ne peut pas les vendre sinon. C’est le seul traitement… après, chaque jour, il faut l’entretenir ça va très vite…après la cueillette il faut tailler les branches des framboises, celles qui ont donné cette année sont brunes, les nouvelles pousses sont vertes ; elles poussent pendant l’automne, il faut les sélectionner ».
La cueillette commence à la fin de mai pour la fraise et au début juillet pour la framboise, selon la taille des parcelles et leur altitude. On récolte trois jours par semaine dans des paniers de 500 grammes et on les met par dix sur des plateaux de 5 kg, puis on les maintient à l’ombre et on essaie de livrer et de les vendre le matin même pour qu’ils ne pourrissent pas. Pour faciliter la cueillette, des productrices utilisent des porte-paniers construits de façon artisanale avec une ceinture en corde. Un carton de lait au couvercle coupé sert pour trier les fruits qui ne sont pas bons pour la vente. Ces fruits sont utilisés pour faire de la gelée, de la confiture et du sirop fait maison pour une consommation familiale.
Avant, on vendait aux épiceries, aux confiseries et aux chefs des hôtels de Verbier. Jusque dans les années 1990, il y avait des marchands de fruits qui passaient et des dépôts communautaires. On vendait aux épiceries, aux confiseries et aux chefs des hôtels de Verbier. Maintenant, seule une productrice vend à une boulangerie qui fait de la pâtisserie avec le produit frais. Elle les livre elle-même. Les autres vendent à des privés. Tous les témoins constatent qu’il y a une hausse de la demande. C’est le bouche-à-oreille qui permet aux gens de connaître les productrices. Cependant, elles font face à un manque du produit disponible, toutefois augmenter la production serait difficile pour elles. En effet, elles exploitent des parcelles de 200-300 m2 qui requièrent beaucoup de travail. Pendant la cueillette, elles sont aidées par leurs enfants ou leurs belles-sœurs mais, durant l’année, elles travaillent seules. De plus, certaines sont âgées. Parmi les raisons qui expliquent la hausse de la demande, on peut citer le prix au kilo qui est concurrentiel par rapport aux produits des grandes surfaces. Selon une productrice, il y a également une certaine appétence pour les produits locaux et de montagne :
« En termes de consommateurs, ils comprennent la différence avec la plaine. Pendant très longtemps on n’a pas changé le prix au kilos, moi je vendais 11 Frs. au kilo, et puis les années qu’il y avait mon beau-père il disait « non, non, il ne faut pas augmenter », puis il y a deux ans une femme m’a dit « Nicole tu dois augmenter le prix, tes produits ont de la qualité» , alors l’année passée on a passé à 13 Frs. et j’ai dit au gens « vous savez j’ai augmenté le prix, ça serait 13 Frs. ». Ils m’ont répondu « c’est égal, pas de souci, tu as très bien fait, on ne paye pas cher comme quand on va au magasin et on sait d’où ça vient ».

NOTIZIE STORICO-CRITICHE

Connus dès l’antiquité car ils poussaient spontanément dans la nature en différents lieux, les petits fruits étaient, il y a deux siècles, en Suisse, encore uniquement cueillis en forêt, le long des haies ou au bord des champs.
La culture de la fraise fut introduite à titre d’essai en 1927 dans le val de Bagnes grâce à une avance de plantes faite par la Fabrique de conserves Doxa à Saxon, filiale de la Société́ Hero à Lenzbourg, créée en 1887 de Saxon. Bagnes avait été la même année le siège de deux conférences. Une première donnée par M. Laurent Neury, professeur d’agriculture à Châteauneuf, et une seconde de M. le directeur de la Fabrique de conserves de Hallau qui avaient convaincu les auditeurs que la culture de la fraise devait être possible et même avantageuse dans les vallées (Le Nouvelliste, 1er mars 1927). Des essais avaient été préconisés pour les variétés à choisir. Celles-ci avaient été mises en culture sur de plus grands terrains. M. Maurice Guigoz, de la Fabrique de Saxon, s’était exclamé : « Nous vous demandons de nous aider à vous aider pour qu’il y ait un peu plus d’argent dans vos porte-monnaie » (Le Nouvelliste, 18 octobre 1928). Les réactions ne manquèrent pas. La fraise n’avait pas seulement trouvé un terrain fertile dans le val de Bagnes mais aussi dans le val d’Entremont où Orsières devint un gros centre de production dans les années 1960 (Le Nouvelliste, 6 juillet 1963) avec une production qui continua jusque dans les années 1970 (Le Nouvelliste 29 juin 1978).
Dans les années 1970, la framboise est mentionnée comme culture maraîchère dans les régions de montagne d’Isérables, de Veysonnaz (en dehors de l’Entremont), d’Orsières et de Bagnes avec 1/3 de la production totale valaisanne (La Terre valaisanne, 15 mars 1976).
Dans les années 1990 à l’instar de la fraise (et de la framboise), producteurs, commerçants et chercheurs s’efforcent de trouver des solutions pour échelonner sur plusieurs mois une récolte trop concentrée. Grâce à la participation de la Station fédérale de Changins au programme européen de sélection de la fraise et à la Station expérimentale de l’Agroscope à Bruson, des variétés nouvelles sont expérimentées (La Terre valaisanne, 30 juillet 1997). Cependant, en montagne, on assiste déjà à de profondes transformations de l’agriculture. Fraises et framboises sont encore produites mais on envisage déjà leur disparation et l’apparition d’un nouveau protagoniste : les herbes médicinales. Parmi les problèmes les plus évidents, il y a les surfaces cultivables trop restreintes et trop morcelées, le prix non compétitif, l’exploitation trop onéreuse et les subsides qui ne suffisent pas (Le Nouvelliste, 21 août 1984). Pour ces raisons, les fraisiers destinés à la vente du produit ont à peu près disparu de la région de l’Entremont. On trouve encore des framboisiers mais ils sont fortement menacés de disparaître tant pour des causes naturelles que sociales.

APPRENDIMENTO E TRASMISSIONE

La transmission du savoir-faire lié à la culture des petits fruits se fait au sein de la famille. Ceux qui produisent encore pour la vente ont hérité des champs et des connaissances en matière de gestion des plantes des générations précédentes (parents ou beaux-parents) et essaient à leur tour de les transmettre à leurs enfants. Il convient de noter que, dans le passé, la culture était pratiquée aussi bien par les hommes que par les femmes. Lorsque les communautés montagnardes sont entrées dans l'ère du double emploi, dans les années 1950, les hommes ont trouvé un emploi dans l'industrie du tourisme, dans la construction, dans le secteur des grands travaux publics et dans les usines. La récolte s'est « féminisée », car il fallait se rendre aux champs tôt le matin. Les hommes étaient alors engagés dans un travail rémunéré, et ne pouvaient plus se consacrer à la récolte, mais ils conservaient néanmoins l’entretien des parcelles. Pour les femmes, l'agriculture est devenue un emploi à plein temps. Quand la production pour la vente a commencé à décliner dans les années 1980 et 1990, les familles ont continué à gérer les jardins et les champs pour la consommation familiale. Plusieurs ont transmis le savoir-faire à leurs filles et belles-filles. À l'époque, les familles avec un seul revenu étaient très répandues. La gestion des jardins familiaux est devenue une "affaire de femmes". De ce fait, les femmes sont désormais les détentrices des connaissances liées à la gestion, la récolte et la transformation des petits fruits.

COMUNITÀ

La culture de la fraise est vivante dans la mémoire de tous les habitants de l'Entremont. Certains d'entre eux se souviennent avoir aidé leurs parents pour la récolte des fraises lorsqu'ils étaient enfants puis, à l'âge adulte, d’avoir poursuivi cette pratique ou de l'avoir transformée en culture de framboises. Aujourd'hui, certains habitants continuent à cultiver des fraises et des framboises pour leur propre consommation. Ils les transforment aussi en confitures, gelées et sirops. Ces personnes détiennent le savoir-faire, tout comme les producteurs qui commercialisent encore le produit frais.

AZIONI DI VALORIZZAZIONE

Jusqu'à la fermeture de la station expérimentale de l’Agroscope de Bruson il y a une dizaine d’années, le village était le centre de transmission des connaissances scientifiques relatives à la culture des petits fruits et un point de référence pour les producteurs de la région de l’Entremont. Jusqu'en 2010, il y avait deux chercheurs permanents et de nombreux étudiants en agriculture étaient accueillis en stage. Au cours de leur résidence, les étudiants cueillaient également des petits fruits dans des jardins et des parcelles privés et ils étaient rémunérés à la tâche. De nombreux événements et journées de formation étaient organisés, ainsi que des journées de dégustation de fraises et de framboises où consommateurs, restaurateurs, producteurs et journalistes spécialisés jugeaient les différentes variétés de la région. Avec la disparition de ce centre de recherche, les relations avec l’Agroscope se sont également affaiblies. Il existe encore un groupe d'experts en petits fruits (le groupe Baie) à l’Agroscope à Conthey, dans la plaine du Rhône, qui n'entretient cependant pas de relations stables avec les producteurs de l’Entremont.

Cependant la tradition de la culture des petits fruits est mise en valeur par le travail réalisé par le Festival Palp à Bruson. Durant l’été 2020, une bourse d’étude a été accordée pour une recherche sur l'histoire et la mémoire de la culture des petits fruits en collaboration avec le Centre régional d'études des populations alpines (CREPA) de Sembrancher, dans le but d'analyser une éventuelle relance. Lors de l'exposition annuelle du Palp Festival titrée « Dans les rêves » et inaugurée en juin 2021 à Bruson, certains habitants du village ont exprimé leur rêve de relancer la culture des petits fruits. L’exposition est le résultat d’un travail mené en automne et en hiver 2020-2021 dans lequel des artistes ont rencontré les habitants de Bruson pour discuter de leurs rêves pour le village, en restituant les rêves confiés sous la forme artistique de dessins ou de bandes dessinées. Les visiteurs et les touristes ont désormais l'occasion de découvrir une partie de l'histoire qui a disparu du paysage agricole de la région mais qui reste une mémoire partagée par des communautés entières.

MISURE DI SALVAGUARDIA

Les fraises et les petits fruits du Valais, qui sont également vendus dans l'Entremont, portent le label « Valais Wallis ». Il s'agit d'un label territorial qui vise à promouvoir les produits valaisans sur la base d'une certification de qualité intersectorielle par un organisme tiers indépendant. Cependant, la production locale de l’Entremont ne passe pas par les circuits de vente officiels et ne bénéficie d'aucune protection juridique et/ou de sauvegarde et de promotion par le biais d'indications d'origine ou de labels de qualité.

Per sapere di più

Bibliografia

  • Besse Roger
    Mémoires d’un Bagnard
    Edition Z 2020
  • Fellay Jean-Charles, de Torrenté Maurice
    A pied, à cheval, en voiture…. La saga des transports
    CREPA 2002
  • Michelet Cyprien
    Petits fruits de chez nous
    Impr. Fiorina & Pellet 1950
  • Tarbouriech Marie
    L'Alpe - Les fruits de la terre
  • Le Nouvelliste - Bagnes- Conférence Neury
  • Le Nouvelliste - La fraise valaisanne va-t-elle disparaitre ?
  • Le Nouvelliste - La rentabilité de la fraise
  • Le Nouvelliste - Anciens et modernes de la fraise
  • La Terre Valaisanne - Directives pour la framboise en 1976
  • La Terre Valaisanne - Essais européens de fraisiers
  • Le Nouvelliste - Du passé et du présent : l’agriculture de montagne

Beni materiali

Il y avait un ou plusieurs dépôts de fraises par village, des bâtiments ruraux construits selon la tradition locale avec une base en pierre et le corps du bâtiment en bois. Parfois, il s’agissait seulement de toitures, tandis que certains dépôts ont été reconstruits dans les années 1980 en béton. C'est ici qu'on apportait les caisses contenant les paniers de fraises (environ 500 grammes). Ils étaient transportés à pied, à dos d'âne ou de mule. Une fois pesées et étiquetées avec le nom du propriétaire de la parcelle d'origine par un employé du Syndicat, les fraises pouvaient être emportées par le grossiste.  On peut encore voir des balances et des paniers dans certains dépôts, comme celui du Levron. Aujourd'hui, les petits fruits sont cueillis dans des paniers en plastique d'une capacité maximale de 500 grammes. Lors de la récolte, ceux-ci sont placés dans un porte-panier maintenu par une ceinture en corde. Une fois rempli, le panier est placé dans un plateau pouvant en contenir 10. Les paniers remplis sont conservés dans un endroit frais jusqu'à leur livraison ou leur vente.

A cura di

CREPA - Centre régional d’études des populations alpines & Association Patrimoine Culinaire Suisse - - Maria Anna Bertolino

Data di pubblicazione

15-DEC-2022 (Maria Anna Bertolino)

Ultimo aggiornamento

09-JAN-2023 (ITC-CNR )

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